L’Italienne Beatrice Alemagna nous régale une fois de plus avec un album rocambolesque. Le Fabuleux Désastre d’Harold Snipperpott, raconte un anniversaire foutraque avec, en guise d’invités, toute une ménagerie !
« Il y a des jours où tout va de travers.
Des jours où on a l’impression qu’une grosse catastrophe se prépare, et qu’ensuite rien ne sera jamais pareil.
Mon histoire commence un jour comme celui-ci. »
C’était juste avant son anniversaire. Harold allait avoir 7 ans et rêvait à la somptueuse fête qu’il aimerait donner : une fête avec beaucoup de monde, joyeuse et particulière, une fête où il se passerait tout un tas d’événements drôles et dont les invités se souviendraient longtemps. Oui, sauf que chez Harold, tout était toujours ordinaire et bien rangé. Ses parents, tout sauf des rigolos. De vieux schnocks incapables de se laisser aller aux rires, aux chatouilles ou aux mille petites folies qui font le sel de la vie.
Cette fois pourtant, ils avaient quand même décidé de faire quelque chose et avait sollicité pour cela l’aide de Monsieur Ponzio, le résolveur de problèmes du quartier. Et le moins qu’on puisse dire… c’est qu’ils ne furent pas déçus !
Une fête où tous les invités sont les animaux du zoo, vous avez déjà vu ça ? Une fête où tous les invités mangent les meubles de la maison, vous avez déjà vu ça ? Une girafe qui grignote les lustres, un mouton et un ours qui se régalent de la mousse des fauteuils, une tortue qui dévore les livres, une nuée d’oiseaux qui se lancent dans un concerto pour porcelaine chinoise, un hippopotame qui prend un bain avec beaucoup beaucoup trop de mousse…
Une fête qui met toute la ville en émoi, vous avez déjà vu ça ? Au début, les parents d’Harold trouvèrent ça original et plutôt amusant jusqu’à ce que la fête prenne un tour… bestial. Car très vite, l’anniversaire d’Harold s’emballe, la fête dérape et la panique s’étend à toute la ville ! C’est sûr Harold n’est pas prêt d’oublier le jour de ses sept ans. Le jour de l’âge de raison, c’est précisément le jour où les parents d’Harold ont décidé de perdre la leur. Pour son plus grand bonheur !
Un nouvel album de Beatrice Alemagna est toujours un événement, avec ses personnages aux cheveux embroussaillés, et un peu myope, ses animaux rigolos et puis son univers si particulier.
Si j’avais particulièrement aimé Un grand jour de rien, Le Fabuleux Désastre d’Harold Snipperpott, comme les autres albums, détient cette touche typiquement alemagnesque de tendresse mêlée d’une grande mélancolie. Celui-ci me touche particulièrement parce qu’au fil de l’histoire, non seulement les parents acceptent à leur tour de perdre un peu la boule – et se lâchent comme on dit – mais surtout parce qu’ils donnent enfin à Harold ce qui lui manquait profondément : un gros gros câlin. Encore un grand petit rien qui fait tout.
Le site de l’auteure.
Le Fabuleux Désastre d’Harold Snipperpott
Beatrice Alemagna
48 p., Albin Michel Jeunesse, coll. Trapèze, 15,90 €
(dès 4 ans)
Anais dit
Merci d’avoir partagé cet extrait d’histoire fabuleuse, qui va sans doute plaire aux enfants