Attention, les Mous ont débarqué ! Ces boudins sur pattes aux couleurs acidulées, cocasses et impertinents pourraient devenir la coqueluche de nos petits. Pourquoi ? Parce qu’ils allient l’ultra simplicité à un humour absurde et décapant. La littérature de jeunesse est pleine de créativité ! Revue et moult détails.
Ils ont la couleur de bonbons – jaune fanta, vert pomme, rose Malabar ou rouge fraise Tagada – l’œil étonné ou vide, et s’ils n’étaient pas mous, j’oserai dire qu’ils sont craquants. Attendrissants comme un chaton qui a oublié de retomber sur ses pattes… voici les Mous !
L’extinction des espèces, vous connaissez. L’apparition d’espèces encore inconnues, moins. Heureusement Delphine Durand est là pour réparer nos lacunes. Afin de nous familiariser avec les Mous, elle voue une véritable encyclopédie à ces petites bêtes sympatoches que l’on aimerait bien adopter. Quoique. Finalement… Bon, je vous laisse juger, après tout, les Mous et les couleurs, hein.
Petit rappel pour ceux qui auraient loupé le génial album Ma Maison (Le Rouergue, 2000)
1. Les Mous n’ont pas une forme bien définie
2. Les Mous sont mous
3. Les mous ont (souvent mais pas toujours) des trous de nez qui leur donnent un air niais
4. Les mous sont niais de toute façon
5. Les mous n’ont pas de poils (en général)
6. Les Mous ont des pieds ridicules
7. Un Mou ressemble toujours plus ou moins à un autre Mou
Et pourtant il y en a de toutes sortes ! Des petits jaunes à poils laineux, des hippies, des bi-Mou, des Mous à chapeaux, à gros nez ou des gros Mous des Alpes ! J’adore le Mou Magicien et le Mou à perruque.
Que peut faire un Mou ? Se tordre dans tous les sens, passer sous une porte (normal il est mou). Le Mou aime bien qu’on lui grattouille le menton… gnrfgnrf, à part ça il est assez paresseux, selon la formule consacrée être « mou du genou ».
Les Mous font en général un peu n’importe quoi : s’empiler comme des Croods histoire de voir ce que ça fait, s’acheter des fringues qui ne leur vont pas. A part ça, ils n’ont pas inventé l’eau tiède. Si vous comptez adopter un Mou, réfléchissez bien car il n’a aucun sens de la conversation et bien souvent, il ne comprend rien. Normal, son cerveau est mou – à moins qu’il n’ait fumé la mouquette ?
Le Mou aime bien tenter toutes sortes d’expérimentation comme essayer un collier qui lui tombe aussitôt sur les pieds (normal le Mou ne possède ni épaules ni cou). Le Mou aime les blagues pourries, moi aussi, ça tombe bien.
Malgré mes avertissements, si vous décidez d’adopter quand même un Mou, reportez-vous à la page 53 de l’album, Delphine Durand vous donne quelques astuces utiles pour élever un Mou chez vous. On y apprend par exemple à le laver (pas dans la baignoire, il coule) ou à éviter les situations stressantes – évitez d’offrir un Mou à votre petit dernier un peu sadique avec tout ce qui possède plus de deux pattes ou à votre aîné adepte d’expérimentations chimiques, le Mou n’aimera pas du tout.
Même si vous n’êtes pas branchés régimes, ne manquez pas les conseils alimentaires, car un Mou chez soi ce n’est pas de la tarte, mais un Mou obèse, c’est insurmoutable.
Étudiez bien l’ennemi du Mou : le Dur, un cousin éloigné. C’est la même chose en plus carré et en pas mou, donc, ils se tolèrent tout juste. Bonjour l’ambiance.
Delphine Durand, j’adore ! Je suis fan de la première heure de Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi (Nathan) ou de Gros Lapin (Naïve). Elle déroule ici un catalogue de curiosités sous forme d’une moultitude de vignettes, cases, anecdotes sur les bestioles, drolatiques et impertinentes, qui fera glousser nos petits et qu’ils pourront s’approprier pour imaginer des histoires top moumoutes.
Et pourquoi pas les inspirer à créer leurs propres Mous ? Eh oui, le truc avec les Mous, c’est qu’ils se reproduisent facilement. Normal, pour ça, ils ont la Moute (femme du Mou).
A quand la page Tumblr sur les Mous, alors ? (ah ben, en fait, il y en a déjà une). On pourrait imaginer des Mous sportifs (Faciles à encourager : « Bougez-vous bande de Mous ! »), les Mous à l’Assemblée nationale (quoi qu’ils y sont déjà assez nombreux) ou encore devant les micros de Radio France (Mous en grève)… bref une ressource inépuisable. Toute ressemblance entre la vie des Mous et notre espèce…
Les Mous ne pompent pas mais pourtant, ils pourraient devenir les nouveaux Shadoks ! Comme eux ils ont un look qui tue, des manières et un sens de la créativité bien à eux, ils sont aussi bêtes mais pas méchants et pourraient bien être des cousins franchouillards des Gibis, leurs ennemis à chapeau melon. Bon ben, maintenant qu’on a fait connaissance, Delphine, il n’y a plus qu’à nous donner la suite des aventures des Mous !
Déjà moutique, les Mous ? Indémoudables, c’est sûr.
Le blog de Delphine Durand
Les Mous Les fabuleuses aventures des Mous
Delphine Durand
éd. du Rouergue, 60 p., 15 €
(dès 5 ans)
Camille dit
Il ne nous reste plus qu’à souhaiter aux Mous la même longévité qu’aux Shadoks ! 🙂