Elle est décapante et chic, futée et drôle. Astrid Bromure et ses tribulations dans le New-York des années 1930 nous a fait hurler de rire l’an passé avec Comment dézinguer la petite souris. Le deuxième tome des aventures dessinées créées par Fabrice Parme, Comment atomiser les fantômes, vient de paraître. Et on adooooore.
Tête en bas, pieds en l’air dans son fauteuil Louis XV, Miss Astrid baille aux corneilles. Recluse dans son manoir citadin entre Gatsby, le chat racé, Fitz le chien, un majordome et sa gouvernante qui lui refilerait bien sa part de corvées, la fillette est à l’affût ne serait-ce que d’un mini événement… Miracle, sa dent bouge. Vite un plan ! Astrid va tendre un piège à la petite souris (dont on lui rabâche constamment les oreilles), afin de prouver au monde son inexistence. Lumineux.
Oui mais. Le problème, c’est que non seulement la fillette va vraiment rencontrer la petite souris, voire en héberger toute une ribambelle, mais de surcroît le rongeur lui chante les vertus du dentifrice Quenotte, sa marque préférée «Chasse les carries, pas les amis !», parfum vanille-chocolat. Du jamais vu et de quoi rendre chèvre même notre dure à cuire. Astrid va redoubler d’efforts pour coincer la mini-publicitaire à pattes.
Croisement d’Eloïse, l’héroïne de Kay Thompson, et d’un Tom et Jerry déjanté, ce premier opus carburait à huis clos entre cuisine et trous de souris. Hilarant. Et voici la suite de ses aventures ! Après l’armée des souris, celle des fantômes…
Les parents d’Astrid sont revenus au bercail, mais plus souvent repliés derrière La Gazette des spéculateurs philanthropes, que préoccupés de la fillette. Ils ont d’autres chats à fouetter que le recrutement de sa nouvelle préceptrice à domicile ! Heureusement, la Miss toujours affublée de son éternelle jupe courte écossaise et son chemisier blanc assorti d’une cravate a une solution, elle !
Le pensionnat de Canterville, vieux de 120 ans, est l’endroit idéal pour l’éducation d’une jeune fille bien sous tous rapports, avec tradition et enseignement classique garantis. Le Must. Et justement il reste une place ! Aussitôt dit, la demoiselle est emmenée avec chauffeur en livrée au pensionnat. La môme va enfin se faire des amies, son rêve.
Le château de Canterville est impressionnant par son histoire, ses murs sont ornés de grands portraits d’ancêtres prestigieux qui semblent vous suivre du coin de l’œil et les grandes salles de hallebardiers en armure.
Surtout, Miss Poppyscood, l’institutrice dynamique, adore rabâcher les oreilles de ses élèves avec ces vieilles légendes où fantômes, chevaliers et oubliettes tiennent une place de choix.
Même si Astrid possède un tempérament bien trempé, les fantômes, ce n’est pas sa cup of tea et elle commence à avoir sérieusement les chocottes ! Heureusement Gladys et Rebecca, les jumelles casse-cou du pensionnat, fugueuses et forte-têtes avec qui elle partage sa chambre lui offrent leur protection, en échange de menus services.
Astrid va devoir relever de nombreux défis, se faire apprivoiser par toute une bande de filles peu impressionnables, progresser en sport où elle s’avère être une vraie buse, et découvrir si cette histoire de manoir hanté est vraie ou pas…
Cet épisode, s’il est un peu moins déjanté que celui de la petite souris, devrait plaire à tous les petits lecteurs qui ont grandi bercés par Harry Potter et son école-manoir aux accents magiques. Et puis Astrid Bromure nous réjouit toujours avec sa façon bien à elle de résoudre les problèmes.
Comme aurait dit Gainsbourg, « cette petite-là, c’est de la dynamite ».
Astrid Bromure.
Comment dézinguer la petite souris (vol. 1)
Comment atomiser les fantômes (vol. 2)
Par Fabrice Parme
40 p. Rue de Sèvres, 10,50 €
(dès 7 ans)
Eliabar dit
Oh oui on adore ici aussi !!