Amazonia, en salles aujourd’hui, retrace le chemin d’un singe capucin perdu dans la jungle. Grâce à la 3D, le jeune spectateur vit un moment intense, projeté au cœur du poumon vert de la planète.
Thierry Ragobert, réalisateur de la Planète Blanche, nous propulse dans le fascinant sanctuaire de la biodiversité ! Plus de 6 millions de kilomètres carrés abritant 5 000 espèces animales et 2,5 millions d’insectes ! Il aura fallu un an de tournage pour aboutir à ce résultat fascinant, un vrai festival pour les yeux : magie de la nature, vues aériennes époustouflantes du fleuve Amazone, animaux qui évoluent dans leur milieu naturel : tatous, faucons, serpents, paresseux, tapirs, jaguar, toucans et même des dauphins roses !
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Le pitch ? Un singe capucin vivant parmi les hommes est embarqué dans un avion de tourisme survolant la forêt amazonienne. Pris dans un orage, le coucou s’écrase, et sous le choc, libère le singe de sa cage, le rendant à son milieu d’origine : la plus grande forêt du monde.
Comment survivre dans une nature surpuissante, foisonnante d’animaux féroces et affamés ? Le milieu fiche plutôt les chocottes à notre boule de poil tremblotante qui prouve, après quelques déboires, son incroyable capacité d’adaptation.
Faut-il emmener ses enfants voir Amazonia ? Oui ! Voici trois bonnes raisons :
Un personnage trop craquant. Il n’est pas trop rassuré notre acteur, suçant son pouce, serrant sa longue queue contre lui, presque comme un doudou, comme pour se protéger. Avec ses grands yeux ronds et noirs de Chat Potté, il nous fait fondre. Certains rabat-joie diront que l’histoire et son personnage sont lénifiants, je suis sidérée par l’incroyable expressivité du capucin, et ce qu’il réussit à nous communiquer : désarroi, peur, étonnement…
Une expérience forte. A travers les yeux de ce novice de la forêt vierge, contraint de s’adapter à son environnement sauvage, l’enfant fait l’expérience d’un milieu inconnu. Il découvre la magie et la force de la nature et apprend petit à petit à apprivoiser sa peur. C’est une belle leçon de patience, de débrouillardise et de sang-froid qu’effectue sous nos yeux émerveillés ce petit singe. (Attention aux âmes trop sensibles quand même).
D’habitude, je n’aime pas la 3D, mais ici, elle prend tout son sens. Car le spectateur se retrouve bel et bien projeté dans la forêt. On évolue sous (et dans) les grands arbres, on est ébloui de lumière ou plongés dans l’obscurité, dans la chaleur ou l’humidité, on sursaute à chaque bruit et on est pris au piège par les crocodiles, l’anaconda et fasciné par la beauté du jaguar. On tremble vraiment pour ce malheureux petit singe, sur son radeau de fortune, descendant le grand fleuve. Et on se réjouit lorsque celui-ci trouve une place parmi les siens. Bref, on y est !
Un bémol. On aurait aimé que les noms des animaux apparaissent à écran, histoire que le film ait une vertu pédagogique immédiate. Pour se consoler, on pourra prolonger le plaisir du film à travers un beau livre.
Une vertu pédagogique grâce à Amazonia, le livre. Pour les fans, le livre est le meilleur moyen de prolonger l’expérience. Les photos envoûtantes d’Araquèm Alcântara vous feront aller plus loin, et revenir l’émotion du film passée, sur les animaux rencontrés. C’est un beau cadeau pour en savoir plus sur la formation de la forêt amazonienne, la faune et la flore, les indiens qui l’habitent, les menaces et l’avenir de la forêt et vous découvrirez même quelques secrets de tournages.
Amazonia
Thierry Piantanida, photos d’Araquèm Alcântara
La Martinière
35 € 240 p. (dès 12 ans)
Et pour les plus jeunes, le livre du film
Toutes les photos sont d’Araquèm Alcântara
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