11-13 ans
Être ou ne pas en être
Hubert Ben Kemoun raconte avec justesse les dilemmes d’une lycéenne acculée à agir à l’encontre de ses idées afin d’intégrer la bande populaire du lycée. Jusqu’où ira-t-elle ? Une situation délicate dans laquelle nombre d’adolescents se reconnaîtront.… Lire la suite de l’article à proposÊtre ou ne pas en être
Ce que nous rend la mer
Joëlle Ecormier aborde avec finesse la difficulté d’accepter le deuil pour un adolescent dont le père a disparu en mer. Kô est un petit bijou, ciselé de poésie. Il a obtenu une mention spéciale du Prix Vendredi.
« Kô n’aime pas l’océan. Il ne l’a jamais aimé. Peut-être a-t-il toujours su au fond de lui que la mer portait son malheur comme elle porte les bateaux. Il serre les poings puis les ramène sous son menton, prêt à donner ses coups de boxeur. Les mots de sa mère font barrage : « La mer nous nourrit, on ne peut la maudire. » Il laisse retomber ses bras et se contente de défier l’Océan du regard.
Les yeux noirs de Kô ne quittent presque jamais l’Indien. Même hors de sa vue, la nuit pendant son sommeil, quelque chose lui guette les flots. « Ne tourne jamais le dos à l’Océan ou il te prendra au moment où tu t’y attends le moins. » Son père lui avait donné ce conseil, s’était pourtant fait prendre. Kô se souvient que c’était un vendredi. Le jour de l’effondrement de l’univers, l’arrêt de la danse des étoiles et du mouvement de toutes choses. »… Lire la suite de l’article à proposCe que nous rend la mer
Tague ta joie
Sylvain Pattieu signe un livre attachant, bien ancré dans son époque. Portrait d’une classe de Troisième de banlieue, croisée des chemins pour ces adolescents, Amour chrome se dévore et reste l’un des romans incontournables de l’année.… Lire la suite de l’article à proposTague ta joie
Le Hall de l’espoir
Dans Les Enfants du Lutetia, Rachel Corenblit fait revivre avec beaucoup de délicatesse ce moment où les familles de déportés sont venues attendre le retour de leurs proches.
« J’ai fait comme les autres. J’ai hurlé : « Bravo, bravo » et puis « Vive la France » et « Victoire » et encore « Vive le Général ». J’ai chanté la Marseillaise avec Paulo qui couinait plus faux qu’un cochon qu’on égorge. Mais on s’en fichait parce que la Marseillaise, là, avec tous les gens serrés, c’était grand et beau. Ca nous prenait le ventre et ça nous tenait le cœur. Et je n’ai pas pleuré parce que je ne pleure jamais. Mais j’ai failli.
Pourtant, je ne voulais pas y aller. C’est Juliette qui m’a forcé :
– Allez, elle m’a dit, il passe place Masséna. On ne peut pas rater le général de Gaulle, Léopold. C’est un événement. »… Lire la suite de l’article à proposLe Hall de l’espoir
La voix qui murmurait à l’oreille des ados
Avec Scarlett et Novak, Alain Damasio met en garde les adolescents contre les dangers de la vie numérique. Démonstration imparable.
« Novak court. Le quai est désormais désert. La pluie insiste. Les pavés sont luisants et ses baskets couinent de trouille. Il court avec des foulées de 2,02 mètres, à une fréquence de trois foulée par seconde, soit 22,1 kilomètres par heure. Son rythme cardiaque vient de monter à 160 battements par minute, sa sudation frôle les 2 millilitres par centimètre carré de peau. C’est son brightphone qui lui scande tout ça, sans écouteurs, par conduction osseuse.
– Novak, tu viens de battre ton record de fractionné. Veux-tu tweeter la nouvelle à tes amis ? le prévient son appareil.
– Derrière, ils sont à combien ?
– Tes concurrents sont à 160 mètres derrière toi.
Souhaites-tu définir une ligne d’arrivée virtuelle ? Je te propose le Pont Vinci.
– C’est pas… des concurrents… Scarlett. »… Lire la suite de l’article à proposLa voix qui murmurait à l’oreille des ados