Fanny Chartres nous bouleverse avec son dernier roman, Le ciel est à tout le monde, l’histoire de deux adolescents livrés à eux-mêmes. Une fratrie, de la poésie, de l’espoir, un Merveilleux voyage…
« J’avais 11 ans, je rentrais de l’école avec mon frère et le soleil bleu tout en haut. Il était grand Yaël. Il avait seulement 16 ans, mais il savait des choses comme un vieux de 20 ou même de 30 ans. Il savait reconnaître le printemps à l’épaisseur et à l’odeur du vent, il savait battre les profondeurs de l’hiver et les colères de maman, il savait quand il fallait fermer la porte de la chambre à double tour et attendre que papa redevienne normal, il savait quand il fallait se prendre les mains et se les serrer fort. On était arrivés dans la maison-arbre, celle qu’on achèterait quand on serait grands.»… Lire la suite de l’article à proposC’est encore loin la Laponie ?

« Une nuit de lune rousse, au pays des volcans assoupis. Nuit de tempête, un vent fou hurle avec les loups !
« C’est une fin de journée lumineuse. Il fait très chaud. Mes tresses sont un peu défaites. J’ai quatorze ans. Je porte l’uniforme du collège et mon sac de cours en bandoulière. Assise sur le porte-bagages de la vieille mobylette bleue de mon oncle, je délaisse la ville et son brouhaha. Les vacances sont devant, mon sourire innocent ; je rentre à la maison. Je me sens légère, forte, protégée derrière oncle Blabla qui zigzague habilement au milieu d’une circulation dense.
«C’est un zèbre sans rayures, debout dans les herbes jaunes, avec deux enfants couchés dans son ombre.
Temple
« Ton père est mort (…)