Dans Les Enfants du Lutetia, Rachel Corenblit fait revivre avec beaucoup de délicatesse ce moment où les familles de déportés sont venues attendre le retour de leurs proches.
« J’ai fait comme les autres. J’ai hurlé : « Bravo, bravo » et puis « Vive la France » et « Victoire » et encore « Vive le Général ». J’ai chanté la Marseillaise avec Paulo qui couinait plus faux qu’un cochon qu’on égorge. Mais on s’en fichait parce que la Marseillaise, là, avec tous les gens serrés, c’était grand et beau. Ca nous prenait le ventre et ça nous tenait le cœur. Et je n’ai pas pleuré parce que je ne pleure jamais. Mais j’ai failli.
Pourtant, je ne voulais pas y aller. C’est Juliette qui m’a forcé :
– Allez, elle m’a dit, il passe place Masséna. On ne peut pas rater le général de Gaulle, Léopold. C’est un événement. »… Lire la suite de l’article à proposLe Hall de l’espoir