Timothée de Fombelle construit une épopée magistrale. Son héroïne, Alma, fille du peuple Oko, est jetée dans le siècle de la traite négrière. Illustré par son complice François Place, Alma, le vent se lève, a reçu le prix France-Télévisions du roman Jeunesse.
«C’est un zèbre sans rayures, debout dans les herbes jaunes, avec deux enfants couchés dans son ombre.
– Regarde comme il est grand.
Elle s’appelle Alma, elle parle à son petit frère allongé près d’elle. (…)
La vallée est entièrement fermée par des falaises.
Elle est belle et chaude comme un paradis. Elle ressemble à une main immense, remplie de prairies, d’arbres et de bêtes sauvages. (…)
Même au paradis, il faut bien raconter des histoires et inventer d’autres mondes aux enfants. Alors Alma a inventé ce pays de là-bas pour son frère. Elle lui en parle toutes les nuits (…)
Mais il s’est passé quelque chose qu’elle n’avait pas prévu et qui lui fait un peu peur. Son frère a construit sa cabane dans ce monde qu’elle invente. Petit à petit, Lam s’est installé là-bas, dans ce paysage imaginaire. Depuis des mois, il ne pense qu’à ça, il ne veut plus en revenir.»… Lire la suite de l’article à proposLe peuple sans voix